Pourquoi acheter un appartement neuf aurait-pu anéantir mes projets d'investissements futurs ?

Elodie Sorgeloos (Real Estate in Belgium)

Débuter en immobilier
31 Décembre 2020

Aujourd'hui, j'ai eu envie de te partager la pire erreur immobilière que j'ai failli faire, mais c'est vraiment important que tu comprennes qu’une erreur immobilière, elle peut littéralement changer toute la trajectoire de ta vie...

Si j'avais fait cette erreur, je ne serais pas là ici à t'écrire. J'espère qu'elle te servira, et que tu pourras en apprendre davantage pour la suite.

Ma plus grosse erreur immobilière...

C'est un appartements qui à l'époque était totalement neuf, et que j'ai failli acheter. A l'époque, j'avais une faible capacité d'emprunt et je voulais acheter pour ma résidence principale. Au final, à cette époque-là, je n'ai pas spécialement conscience que cela risque d'être une énorme erreur. Pourquoi ? Parce qu’à cette époque, personne ne me soutenait, je n’y connaissais absolument rien en immobilier. Surtout ma famille me disait, la seule chose que je devais acheter, c'était ma résidence principale.

Forcément quand tout votre entourage vous dit de faire une chose, cela a un impact direct sur vous.

Pourquoi cela aurait été une erreur ?

Tout simplement parce qu'un bien qui estnneuf est extrêmement cher. Pendant la visite, je me rends compte qu'on a deux terrasses, on a vraiment des belles finitions. C'est vraiment très beau, très qualitatif. Donc, j'ai un gros coup de cœur pour cet appartement, et je me dis : « waouh ! Je me vois vraiment m’être vivre ici». A cette époque, je n'avais même pas conscience de ma capacité d'emprunt, je n’étais même pas allée voir la banque. Donc, je ne savais pas ce que je pouvais emprunter...

Le salaire que j'avais à l'époque était de 1 500 euros. Si on part d'un reste à vivre à 1 000 euros, cela nous fait 500 euros à allouer une mensualité de crédit. On va vite faire le calcul pour comprendre qu’à : 315 000 + 21% de TVA, malheureusement je n’y étais pas. Mais innocente comme je l'étais à l'époque, je n'en avais pas conscience !

L’agent immobilier me tend un document d'offre, et il me dit : « est-ce que vous voulez faire une offre ? » Je ne réfléchis pas, je me dis : « ouais, en fait c’est génial ! Pourquoi attendre ? Pourquoi est-ce que j'attendrais pour faire une offre ? Je me vois trop dans ce bien-là. »

Au final, ce qui s'est passé, c'est que je me rappelle avoir lu le document d'offre, et dans ce document, il était mentionné que c'était une offre ferme et définitive. À cette époque-là encore une fois, je ne savais pas ce que c’était « une offre ferme et définitive » et l'agent me dit : « surtout, ne mettez pas de conditions suspensives. »

Au niveau de la déontologie ce n'est quand même pas terrible avouons-le, mais cela, c'est encore un autre débat, une autre question. Donc, je signe les documents, je le complète, puis mon ami arrive dans le salon, et il me dit : « mais qu'est-ce que tu fais ? » Je lui ai dit : « je fais une offre. », puis il me dit : « mais t'es dingue, tu viens à peine de le voir. On a encore d’autres visites de prévues après, pour ton appartement. Pourquoi tu fais cela ? Est-ce qu'au moins tu peux l'acheter, etc. ? C'est beaucoup d'argent. »

Du coup, là, l'agent immobilier il se dit : « OK, qu'est-ce que je fais, j’ai affaire à une pigeonne ! » Parce que franchement, j'étais une pigeonne dans cette situation-là. « J’ai une pigeonne devant moi, je peux essayer de lui faire signer une offre. Est-ce que je n'essayerai pas quand même qu'elle maintienne son offre ? » Finalement au cours de discussions, l'offre a été déchirée, puis cela s'est arrêté là.

Mais pour le même prix, j'étais engagé dans un processus de vente Ils m'avaient demandé 10 % du montant du prix d'achat, ce qui à l'époque représentait toutes mes économies à peu près de choses, que j'avais déjà eu tant de mal à mettre de côté. Au final, j'aurais été non seulement sur la paille. J'aurai vécu une expérience difficile. Au-delà de cela, je n'aurais de toute façon pas eu le bien.

Là, j'ai vraiment évité une énorme erreur. Mais le plus vicieux là-dedans, c'est que je me disais quand même : « OK mais j'ai quand même envie de l'acheter ». Je me disais : « OK, je sais que financièrement, je n’ai pas cette capacité d’emprunt, comment est-ce que je peux trouver un moyen ? » Donc j'avais élaboré tout un plan, où vais-je emprunter de l'argent. À Pierre, à Paul, à Jacques, à la famille, etc. ?

Et si j'avais utilisé tout cela, j'aurais été dans les problèmes jusqu'au cou . Parce que non seulement toute mon épargne y serait passée, toute ma capacité d'emprunt aurait été dépassée, et j’aurai eu la corde au cou pendant des années, et des années. Sans compter qu'à ce moment-là, quelques jours après, je me suis faite licencier.

Donc imaginez, si en plus de tout cela, j'avais un crédit à assumer, et que je me retrouvais dans la même situation, donc du jour au lendemain sans travail, cela aurait été une problématique parce qu’à l'époque quand je me suis fait licenciée, je n’avais droit à aucune aide de l'État. Le problème, c'est que je me serais retrouvée totalement surendettée. Donc je vous laisse imaginer un petit peu les problèmes que cela aurait engendrés.

Morale de l'histoire :

Si j'avais fait cette erreur, je ne serais pas avec vous aujourd'hui, et surtout cela m’aurait bloqué.

Attention ne vous faites pas influencer lors des visites. Vous ne devez pas vous précipiter surtout, c'est une première acquisition. Prenez votre temps, faites en sorte de venir visiter avec un entrepreneur s'il y a des travaux. Faites en sorte de connaître votre capacité d'emprunt, et surtout pesez le pour et le contre. Parce que si vous souhaitez par exemple acheter votre résidence principale, achetez une résidence principale plus bas que votre capacité d'emprunt afin de ne pas être bloqué pour la suite. Une résidence principale qui servira de tremplin comme je l’ai fait avec mon autre appartement que j'ai acheté. Et qui n'était pas du tout dans le même contexte.

Si ce n'est pas ce bien immobilier ci, ce n'est pas le problème, cela peut en être un autre. Vous savez les biens, il y en a des dizaines, des centaines, des milliers. Vous avez tout le temps, ne vous précipitez pas. Surtout, ne vous faites pas influencer par un conseiller, un agent immobilier. Bref, un propriétaire-vendeur qui veut vous forcer à faire une offre directement, qui vous explique mal les choses, qui pense à ses intérêts parce que malheureusement tout le monde n'est pas bien intentionné. Si vous êtes entouré de personnes qui font mal les choses, ou qui ne pensent qu'à leurs intérêts sans penser à vous, cela peut être problématique.