Le MINDSET de l'investisseur immobilier belge

Dans cette interview, Goulwenn Tristant nous partage ses clés pour avoir un mindset de guerrier et aller jusqu'au bout de tous ses investissements immobiliers en Belgique.

Elodie : Goulwenn, bonjour ! Merci d’être parmi nous !

Goulwenn : Salut Elodie ! Merci à toi de me recevoir pour cette interview.

Elodie : Avant de rentrer dans le vif du sujet, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots pour les belges qui ne te connaîtraient pas ? 

Quel est le parcours professionnel et d'investisseur immobilier de Goulwenn Tristant ? 

Goulwenn : Pour ceux et celles qui me découvriraient, moi c’est Goulwenn Tristant. J’ai 37 ans. Je suis pompier de profession, en tout cas, je l’étais. J’ai fait 11 ans à la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris. J’ai arrêté les pompiers de Paris en avril 2016, il y a un peu plus de deux ans.

Aujourd'hui, je suis toujours pompier. J’ai toujours gardé une activité de pompier volontaire, parce que je n’ai pas voulu me séparer de cette grande famille. Je suis toujours pompier volontaire dans les Yvelines à Plaisir. Là, c’est vraiment pour le fun où je prends peut-être deux gardes par mois. Il me reste du temps donc à côté de cela, j’ai deux casquettes.

Une première casquette sur l’immobilier. Tu m’as connu à travers les investissements immobiliers avec mon livre. J’ai écrit un livre qui est devenu un best-seller : « Comment je me suis constitué un patrimoine de plusieurs millions d’euros avec un salaire de 1 750 euros ? » aux éditions Maxima. Et pour la casquette sport, en 2016, j’ai été Champion du monde d’ultra-triathlon.

Elodie : C’est déjà un très beau parcours. Dans ton livre - que je vous recommande vivement - tu expliques que tu t’es lancé dans l’investissement immobilier alors que tu n’y connaissais rien. Est-ce qu’à la base tu avais des craintes, des peurs ? Comment as-tu réussi à te lancer dans quelque chose qui t’était totalement inconnu.

Goulwenn : En ayant zéro crainte, zéro peur. C’est quelque chose que j’ai du mal à comprendre chez certaines personnes. J’ai mis le pied à l’étrier de l’investissement immobilier tout simplement comme m’ont dit mes parents. À un moment donné, il fallait que je me loge. J’avais réussi le concours chez les pompiers de Paris. La question c’était, est-ce que j’accède à la propriété ou est-ce que je prends une location ? C’était le dilemme par rapport à mon âge. Je crois que j’avais 23 ou 24 ans.

J’étais un peu naïf, un peu insouciant, peut-être pas forcément très macho non plus. J’ai demandé des conseils à mes parents. Mes parents ne me voyaient pas trop propriétaire. Qui dit “propriétaire”, dit une grosse somme d’argent.

C’est souvent l’achat d’une vie. Cela peut faire un peu peur surtout quand on voit son fils qui se cherche encore un peu. Je pensais que c’était une manière plus intelligente d’acheter que de louer. J’ai acheté ma première résidence principale avec du bon sens, une attitude. J’étais allé voir le banquier, je lui exposais ma situation : combien je gagnais chez les pompiers de Paris, connaître l’enveloppe de ce qui me serait alloué pour pouvoir investir.

Acheter sa résidence principale avant d'investir dans le locatif ?

Mon enveloppe était de 80-90 000€. J’ai cherché dans un secteur où je voulais habiter, c’est-à-dire en Région parisienne. Là, j’ai trouvé un studio à 76 000€. Cela m’allait très bien. Il ne fallait pas me parler de rentabilité, parce que je ne savais pas même ce que c’était. Faire de l’investissement locatif, je ne savais pas ce que cela voulait dire non plus. C’était ma résidence principale. J’étais vraiment déjà très fier d’accéder à ma résidence principale et après la suite, c’est partie mais plus tard.

Elodie : C’est intéressant parce qu’on va prendre la question dans l’autre sens. Si tu n’as pas eu de peur et pas eu de crainte, à quoi c’est dû selon toi ?

Goulwenn : Moi, je ne vois pas trop les craintes et les peurs. Même chez les gens que j’accompagne dans l’immobilier, je ne ressens pas forcément beaucoup de craintes chez pour l’achat d’une résidence principale. Moi aussi, j’ai plus l’habitude de suivre des gens qui veulent se construire un patrimoine immobilier via un coaching immobilier.

Donc qui veulent faire de l’investissement locatif, acheter 2, 3, 5, 10, même beaucoup plus de biens immobiliers. Là, je vois plus des gens qui ont un projet mais qui ne savent pas forcément comment le mettre en place, qui ont des peurs, etc.

Mais après pour répondre à ta question, les peurs, c’est quoi ? D’où elles viennent ? Elles viennent de la société, des médias, de la télévision, de notre entourage, notre famille, de nos proches. L’immobilier reflète aussi une somme à 5-6 chiffres, l’investissement d’une vie. Cela fait peur.

Pourquoi a-t-on peur d'investir dans l'immobilier ?

Et souvent, c’est notre entourage, cet épigénétique qu’on fréquente qui nous amène ces peurs mais, a contrario, si dans votre entourage vous n’avez que des gens qui investissent, qui achètent 2, 3, 5, 10 appartements, que vous allez régulièrement à des Networking, séminaires, Mastermind, conférences, etc. ces peurs vont diminuer parce que vous aurez un épigénétique autour de vous.

Vous ne serez entouré que de personnes qui investissent, donc ce sera un acte qui vous paraîtra normal. Mais si dans votre entourage, personne n’investit, tout le monde est locataire, personne ne parle d’investissement locatif, etc. alors que vous commencez à avoir cette petite flamme en vous, vous allez vous dire : « Si personne ne le fait, c’est peut-être que c’est risqué, c’est peut-être dangereux, peut-être que cela ne se fait pas comme cela. » C’est là où les peurs vont grandir.

Elodie : Tu dirais qu’on pourrait prendre cela comme un premier conseil pour quelqu'un qui souhaite se lancer mais qui a certaines craintes : avoir un bon entourage.

Que pourrais-tu donner d’autres comme conseils aux personnes qui souhaiteraient se lancer mais qui, malgré tout, ont des peurs irrationnelles : la peur de la vacance locative, des loyers à payer, les dégradations ou autres ?

Goulwenn : Il y a deux règles d’or, c’est son entourage. L’épigénétique, c’est qu’on est la moyenne des cinq personnes qu’on côtoie. Donc, c’est avoir un entourage favorable. C’est la règle numéro 1.

La règle numéro 2, c’est la formation en immobilier. Il n’y a pas de secret, il faut se former. Il faut bien prendre conscience que l’être humain est une action donc il faut investir sur nous-mêmes. Plus vous allez investir sur vous, plus vous allez péter les scores. Ce n’est pas en investissant 10 000€ dans une voiture que vous allez progresser intellectuellement parlant. Une voiture ne va rien vous apporter.

Je prends souvent l’exemple de la voiture, parce que c’est ce qui a appauvri l’être humain aujourd'hui. Tout le monde cherche à acheter une voiture, mais l’être humain ne sait même pas au final pourquoi il achète une voiture.

Si je dis cela, c’est parce que j’étais dans cette situation-là. On voit souvent des belles voitures chez les pompiers. C’est un discours qui revient souvent chez la gent masculine : ”Les voitures ceci cela !”. Et à force de côtoyer cet épigénétique, à un moment donné, je me suis laissé bercer par ces discours-là et j’ai moi-même dépensé de grosses sommes à mes yeux dans les voitures alors que je n’en avais même pas besoin au final.

C’est là qu’avec un peu de recul, avec une autre intelligence, j’ai vu toutes les erreurs que j’ai pu faire, parce que j’ai su me mettre sur “stop”. J’ai su aussi analyser ma vie, analyser toutes les erreurs que j’ai faites et analyser mon passé. Aujourd’hui, je vois toutes les erreurs que font les gens et les voitures font partie de cette principale erreur.

Il faut se former, investir sur nous et surtout passer à l’action, parce qu’il y en a trop encore qui ont compris qu’il fallait se former mais qui ne passent pas à l’action. Et une des plus belles citations que j’aime dire c’est : ”La connaissance sans action, ce n’est pas la connaissance.” Vous pourrez avoir toutes les connaissances du monde, si demain vous ne passez pas à l’action, vos connaissances ne servent à rien du tout.

Pour revenir à mes débuts, quand j’ai acheté mon premier bien immobilier, j’avais zéro connaissance en immobilier. Même quand j’ai eu 3, 5, 10 appartements, il y avait des connaissances que j’ai apprises rapidement. Je n’avais pas toutes les connaissances du monde, j’étais même loin d’être le meilleur dans l’immobilier, mais je suis passé à l’action.

J’étais bien meilleur qu’une personne qui avait toutes les connaissances du monde dans l’immobilier, mais qui ne passe pas à l’action. C’est ce que je trouve regrettable chez l’être humain, c’est qu’il ne passe pas suffisamment à l’action, après on va encore revenir sur la peur, sur plein de choses.

Elodie : Justement, tu dis que quand tu as commencé, tu n’avais pas toutes tes connaissances que tu avais maintenant. Et à un moment donné, dans ton livre, tu expliques que tu as eu des grosses difficultés, parce que tu t’es trouvé avec des gros travaux prévus dans tes copropriétés et que c’était assez difficile au niveau de la trésorerie. Comment, justement à ce moment-là, as-tu réussi à faire face à tout cela et à trouver les ressources en toi pour arriver à gérer et à te sortir de cette situation ?

Goulwenn : Les ressources pour y faire face se sont faites sans même que je les calcule, c'est-à-dire qu’elles se sont faites lorsque j’ai signé mes premiers biens chez mes notaires.

Malgré le fait que je ne connaissais pas grand-chose à l’immobilier, quelque chose qui me semblait logique, c’est qu’il fallait que j’achète en dessous du prix du marché. Et le prix du marché, on n’a pas besoin de se connaître en immobilier pour le savoir, il suffit de se renseigner et d’aller voir des agences immobilières. Il y a même des applications sur ce sujet maintenant sur internet. (Il y a de plus grosses excuses par rapport à cela.)

Mes problèmes, si je ne me trompe pas, sont arrivés à partir de la fin de mon 13ème ou 14ème acquisition. Je savais que dès que je sortais de chez le notaire, dès la signature d’un acte authentique, il y avait déjà une plus-value donc je n’étais pas du tout inquiet. Les problèmes sont arrivés, oui cela m’a fait chier, cela a été quand même dur à surmonter, parce que c’était mes premiers gros problèmes, surtout que l’immobilier, je n’avais pas que cela à gérer.

J’avais aussi les pompiers de Paris à gérer, les pompiers volontaires, le sport, ma vie privée. J’avais toute une multitude de choses à gérer et ces premiers 14 000€, si je ne me trompe pas, à payer alors que je ne m’y attendais pas m’ont compliqué la vie.

Mais pas de panique ! Il y avait eu de la panique pendant quelques jours, peut-être même quelques semaines, mais à un moment donné, je me suis posé, je me suis mis sur off, j’ai analysé la situation et je me suis dit que de toute manière, il faut vendre. J’ai essayé de vendre le plus intelligemment possible pour récupérer déjà le capital que j’avais amorti et encaisser les plus-values.

Après, j’ai vu cela comme une opportunité, parce que si je n’avais pas eu ces problèmes-là, je n’aurais peut-être pas pris le temps de me poser, d’analyser ma situation et peut-être que j’aurais continué à investir dans des studios en copropriété, etc.

Ce problème-là m’a permis de faire quelques pas en arrière, de me reconstituer une trésorerie et de la réinvestir le puis intelligemment, c'est-à-dire dans des immeubles de rapport. Toutes les mauvaises choses, il faut essayer de les transformer en bonnes choses.

Elodie : Tu as changé ton regard sur la situation et tu as vu cela comme une superbe opportunité plutôt que de quelque chose d’horrible.

Goulwenn : Avec du recul maintenant, oui, je suis content d’avoir fait ces erreurs-là, mais après ce n’est pas forcément des œuvres. Et avec du recul, je vois que cela m’a aidé à prendre davantage confiance en moi et m’a surtout aidé à grandir.

Elodie : Tu répètes souvent que tout est possible, c’est quelque chose que je partage aussi totalement. Pour aller plus loin dans cette idée, quel est pour toi l’état d’esprit à adopter quand on souhaite réussir tous ses projets ?

Est-ce qu’on pourrait même dire qu’il existerait une formule magique qui, bout à bout, permettrait d’avoir vraiment un état d’esprit de guerrier pour arriver au bout de tous ses projets ?

Goulwenn : Il n’y a pas forcément de besoin d’avoir un état d’esprit de guerrier pour commencer. Tout ce que j’ai fait, ce n’est vraiment que du bon sens. Le bon sens, c’est commencer peu importe votre projet, qu’il soit dans l’immobilier ou dans le sport. Peu importe votre projet, commencez votre projet par une introduction.

Je vois encore trop de gens venir me voir surtout dans le domaine de l’immobilier et qui me disent :

- « Tu sais Goulwenn, j’aimerais investir, j’aimerais faire ceci, cela mais je ne peux pas le faire. »

- Je réponds : « Mais pourquoi tu ne peux pas le faire ? » « Je ne peux pas emprunter. »

- « Mais tu as été voir le banquier, tu as commencé à faire les démarches pour me dire que tu ne peux pas le faire ? Cela me parait bizarre que tu ne puisses pas le faire quand même vu ta situation. Tu ne roules pas sur l’or mais ta situation ne me paraît pas non plus catastrophique pour que tu puisses me dire à moi : « Je ne peux pas le faire. »

- Il me dit : « Je n’ai pas été voir le banquier mais je ne peux pas le faire. »

Il y a plus d’une centaine de personnes que je fréquente qui m’ont dit cela. à un moment donné, avec maintenant tout le recul que j’ai dans l’immobilier, c’est moi qui me pose une question, qui essaie d’analyser le pourquoi du comment de cette réaction de l’être humain. Je me dis, la société est tellement puissante au niveau marketing, niveau médias, les journaux, les informations, les proches, les parents, etc. Je me dis qu’à un moment donné, c’est la société qui prend le pouvoir sur vous, c’est la société qui vous contrôle. C’est la société qui fait les choix pour vous.

Dans le sport, c’est pareil. Le sport, c’est un peu comme l’immobilier. Cela commence à se démocratiser de plus en plus comme l’immobilier. Il y a de plus en plus d’émissions à la télévision, de plus en plus qui investissent. Sur internet, on trouve de plus en plus de formations, des vidéos sur YouTube, etc. Cela se démocratise de plus en plus. Le sport, c’est pareil.

En sport, il y en a encore trop qui viennent me voir en me disant : « Je voudrais faire un semi-marathon ou un marathon, ce n’est pas possible. » Ce qui me fait le plus rire, c’est de voir des joggers passer, des gens faire le sport quand je vais en ville me promener. À chaque fois, je m’amuse à regarder comment ils sont habillés. Ils ont tous au moins 1 000€ sur eux. Ils ont la dernière montre au poignet, le CamelBak, les chaussures qui coûtent 200€ ; ils sont équipés.

Cela me fait rire, parce que c’est là que je vois la puissance du marketing. Je me dis que l’être humain, s’il n’a pas tout cela, il ne peut pas passer à l’action. Il y en a tellement d’êtres humains qui seraient capables de faire un semi-marathon ou un marathon, mais qui s’en privent à cause de la société. Aujourd’hui, ils n’ont pas besoin d’avoir un état d’esprit de guerrier, ils ont simplement besoin d’avoir une bonne attitude, de se dire : « J’ai envie de faire quelque chose. Je vais commencer par l’introduction, je vais voir si cela m’anime, si cela me prime, je vais commencer par voir ce que cela donne et après on verra. »

Pour compléter ta question, ou peut-être que cela viendra d’une de nos questions, il y a trop de personnes qui trouvent des excuses : je n’ai pas le temps, j’ai une famille, j’ai des enfants, ma grand-mère m’a dit cela, je ne suis pas assez riche, je ne gagne pas assez d’argent.

Il y a une question que je pose à chaque fois, vous qui me lisez : A combien de reprises les excuses vous ont permis de réaliser un projet ou à combien de reprises les excuses vous ont permis de vous rapprocher de la personne que vous voulez devenir ? La réponse, c’est jamais, c’est zéro. À quoi cela sert de trouver des excuses ? Les excuses ne servent strictement à rien.

Un petit exercice que j’aime bien faire, je vais vous aider à reprogrammer votre cerveau en cinq minutes avec un petit jeu. C’est vraiment très facile. C’est pour vous expliquer comment fonctionne le cerveau.

Le cerveau, que vous soyez un guerrier ou non, va toujours au plus facile, toujours d’un point A à un point B. Il recherche toujours la facilité. Qu’on parle pour le plus bête ou qu’on parle pour du Einstein, le cerveau va toujours au plus facile, au plus logique. Vous me suivez jusque-là ? C’est accessible à tout le monde.

Quand vous êtes face à une problématique, au lieu de vous trouver des excuses, vous dire qu’ils ne vont servir à rien tout ce que je viens de vous dire, il va falloir jouer à un petit jeu. Vous jouez un petit jeu avec vous pour trouver les petites solutions.

Déjà il va falloir savoir analyser vos excuses. Prenez conscience que vous êtes en train de trouver une excuse et mettez sur stop et vous dites-vous : ” Je suis en train de me trouver des excuses, cela ne va pas m’aider à me rapprocher de mon projet, cela ne va pas m’aider à solutionner cette problématique. Cela ne sert à rien que je continue sur cette voie-là, donc je vais essayer de trouver des petites solutions même si elles sont toutes petites “.

Peut-être que par rapport à la problématique du moment, le fait de s’amuser à ce jeu-là, les solutions viendront en quelques secondes, en quelques minutes, en quelques heures, peut-être que le problème sera plus important.

Cela mettra un jour, une semaine, un mois mais peu importe, il faut trouver des solutions. Sans vous en apercevoir, votre cerveau va commencer à se reprogrammer à force de trouver des toutes petites solutions. C’est ce qui va faire avancer la locomotive. Votre cerveau, à force de réfléchir à trouver des solutions, à un moment donné.

Cela ne prendra pas quelques jours ni quelques semaines. Des problèmes, on en rencontre tous les jours donc c’est un exercice qu’on est capable de faire au moins tous les jours. Mais à force de le faire - cela prendra peut-être six mois, un an selon votre vie, selon les différentes problématiques que vous allez trouver - à un moment donné, votre cerveau vous l’aurez tellement reprogrammé à cette nouvelle gymnastique, qu’il sera incapable de trouver des excuses.

Il ne saura plus le faire, parce que vous l’aurez entraîné comme une personne qui va aller en Angleterre six mois, un an pour apprendre à parler l’Anglais couramment, à trouver des solutions au quotidien. Cela va être exactement la même chose.

Votre cerveau, face à une problématique, ne saura plus trouver des excuses. Au lieu de trouver des excuses, cela vous demandera à trouver quelque chose de mytho. Moi, quand je suis face à une problématique, mon cerveau se met tout de suite en marche “solution” parce que c’est comme cela que je l’éduque, c’est comme cela que je l’entraine, c’est ce qui me permet de continuer d’avancer.

Par rapport à tout ce que j’ai fait, posez-vous la question. J’avais un salaire de pompier de 1 750€ par mois. Des excuses j’avais juste à me baisser pour les ramasser, pour me dire : « Mon projet d’acheter 25 appartements, ce n’est pas possible. » Quand j’ai eu 30 ans et que je me suis lancé dans le triathlon et quand à 35 ans je me suis lancé dans l’ultra-triathlon, je n’avais juste qu’à me baisser pour ramasser des sacs entiers d’excuses et me dire : « Devenir champion du monde d’ultra-triathlon, Goulwenn tu ne sais même pas nager, tu n’as même pas de vélo, tu n’y arriveras jamais. »

Je ne sais pas fonctionné comme cela. Je ne sais pas le faire. J’ai trouvé des solutions, j’ai changé quelque chose dans ma vie. C’est un projet qui me prenait aux tripes.

Voilà pour répondre à la globalité, en long et en large, en travers à ta question, Elodie.

Elodie : Maintenant, je pense qu’on sait tous quoi faire, plus d’excuse ! On va tous faire cet exercice pour entraîner notre cerveau à fonctionner en mode solutions. Est-ce que tu dirais, pour aller plus loin, que tu as dû développer certains traits de caractère ou certaines compétences pour aller jusqu’au bout de tes projets immobiliers ?

Goulwenn : Les traits de caractère et compétences, il y en a principalement deux :

- celle que je viens de dire dans la question précédente : arrêter les excuses

- et la deuxième : interdire l’abandon. Je m’interdis l’abandon notamment dans le sport.

C’est sûr que si demain je me casse une jambe, je ne suis pas idiot, si dans le corps je suis mal, j’arrêterai. Cela demande aussi un peu de réflexion, mais je vois tellement de personnes dans le sport abandonner. Quand je vois les stats d’abandon du marathon de Paris, des marathons en général - j’en ai fait plus d’une dizaine - quand je vois moi-même de mes yeux les gens abandonner, je me demande pourquoi.

Cela pourrait tellement diminuer ce taux d’échec, ce taux d’abandon. Pourquoi ne pas abandonner ? Ce qu’il faut comprendre encore une fois dans la psychologie du cerveau, c’est que si vous abandonnez, vous allez éduquer votre cerveau à abandonner.

Je me rappelle d’une course au Mexique. C’était un déca-ironman tous les jours pendant dix jours. J’étais très mal rentré dans la course. Je ne m’étais quasi pas préparé pour cette course, mais j’avais envie de la faire, j’avais envie de découvrir. Et au bout du deux ou troisième jour, j’étais à bout, je n’en pouvais plus. J’étais un gros dormeur, mais je ne dormais quasiment plus.

Mon cerveau n’avait qu’une seule envie. Il me rappelait tous les jours pendant les courses : ” On arrête. ” Il me faisait visualiser l’après de la course. Je me suis dit que si j’allais arrêter, j’allais pouvoir me faire une nuit de 10 heures ou 12 heures, cela allait être juste magnifique. Sauf que mon cerveau, je ne l’ai pas écouté et j’ai continué. J’ai essayé de trouver des solutions pour continuer malgré toute la fatigue que j’avais.

Ce qui se serait passé si j’avais arrêté, c’est que j’aurais fait goûter à mon cerveau cet abandon, je lui aurais fait gouter le fait d’arrêter et d’aller dormir, d’aller retrouver cette zone de confort. Mon cerveau en aurait pris goût et il me l’aurait rappelé à toutes les courses.

À toutes les difficultés que j’aurais rencontrées après, il m’aurait dit : ” Viens, on arrête, rappelle-toi de la dernière fois que tu m’as fait arrêter, qu’est-ce que c’était bon après. On était cool, on pouvait dormir, on pouvait re-manger comme on voulait, c’était cool ! ” On peut abandonner, ce n’est pas une honte d’abandonner, mais parfois cela ne sert à rien. Il vaut mieux abandonner que d’essayer.

Il y a une citation à propos d’un bateau, je ne sais plus la citation. “ Cela ne sert à rien de continuer avec un bateau qui coule “. Cela ne sert à rien d’évacuer l’eau avec un seau, il faut changer de navire à un moment donné. Il faut abandonner pour de bonnes raisons. Il faut abandonner ou sinon apprendre à réorienter ses voies, à changer de direction, à aller sur un autre projet, mais il ne faut pas abandonner pour abandonner parce que c’est dur.

De toute manière, la vie n’est pas facile. Elle est cool quand même la vie.

Les excuses et l’abandon forment le caractère et surtout le fait de passer à l’action. Ne pas vouloir les excuses, ne pas abandonner, c’est lié au fait d’être passé à l’action. Une personne qui ne passera jamais à l’action va se protéger indirectement de tout cela. Il n’aura pas connaissance de tout cela, ne va pas grandir aussi à travers tout cela.

Voilà ce qui m’a forgé un peu mon caractère, c’est toutes les expériences qui ont été liées à l’immobilier, qui ont été liées au sport, c’est tout ce que j’ai pu entreprendre, toutes les claques que je me suis prises dans la gueule. Aujourd’hui, c’est ce qui m’a aidé à grandir.

Elodie : Merci, est-ce que tu aurais une anecdote à nous raconter ou un mot de la fin que tu souhaiterais nous partager ?

Goulwenn : si vous avez un projet quel qu’il soit, réalisez-le. Que vous ne fassiez rien ou que vous passiez à l’action ou non, de toute manière la vie est faite de plein de problèmes, de plein d’imprévus, de plein de soucis.

Même si vous ne passez pas à l’action, vous allez rencontrer des soucis. C’est tellement enrichissant tout ce que j’ai pu apprendre de l’entreprenariat. J’ai fait un choix fort aussi à un moment donné comme d’autres ont pu le faire, mais c’est ces choix forts qui m’ont permis de vivre ma vie.

Si certains d’entre vous ont peur de quitter un travail pour se lancer à leur compte, pour vivre un rêve, un projet, dites-vous bien que du travail vous en trouverez. On est un des pays civilisés où du travail, ce n’est pas ce qui manque pour ceux en tout cas qui veulent se donner les moyens d’en trouver. Cela vaut vraiment le coup parfois de tout arrêter, de tout plaquer pour vivre son projet.

Pareil pour l’immobilier, si j’avais écouté la société, je n’aurais pas écrit mon livre. Je ne serais pas la personne que je suis devenue aujourd'hui. Si vous avez un projet quel qu’il soit, déjà apprenez à vous connaître, savoir ce que vous êtes capable de faire ou non par rapport à votre situation financière, familiale, professionnelle, personnelle, etc.

A partir du moment où un projet vous anime, vous l‘avez dans les tripes, vous l’avez dans le ventre, faites-le. Vous n’imaginez même pas l’arc en ciel qui peut y avoir derrière, de la magie, toute cette magie que peut vous offrir cette vie.

Bien sûr que dans tout ce que j’ai fait dans l’immobilier, dans le sport, il y a eu plein de galères, il y a eu des pleurs, il y a eu plein de choses difficiles à gérer, mais ce n’est rien par rapport à toute la magie qu’aujourd'hui la vie a pu m’apporter. Si toute cette magie, j’ai pu la recevoir, c’est tout simplement parce que je suis passé à l’action.


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